En octobre 2022, la Région Île-de-France confirmait l’implantation d’un nouveau lycée général et technologique à Romainville. Quelles sont les ambitions du projet et les orientations choisies ?

Favoriser la réussite éducative

L'arrivée de ce nouvel établissement est une bonne nouvelle pour les jeunes Romainvillois·es qui ne disposent pour le moment que d’un lycée avec une seule seconde générale dans leur ville. La majorité d’entre elles et eux est contrainte de poursuivre sa scolarité dans les établissements des villes avoisinantes. Elles et ils vont enfin pouvoir bénéficier d’une continuité éducative de la maternelle au baccalauréat près de chez eux.

L’établissement, qui pourrait ouvrir entre 2027 et 2028, répond également à un autre enjeu éducatif : proposer de nouvelles filières dont certaines n’existent pas dans les lycées fréquentés par nos jeunes, comme une section internationale ou une classe à horaires aménagés pour les musicien·ne·s.

Faire face à la pression démographique

Deuxième enjeu : Romainville connaît une croissance démographique galopante. La ville devrait atteindre les 40 000 habitant·e·s avant 2030. Dès 2026, les 11/24 ans pourraient ainsi dépasser les 7 000 la même année, soit 2 000 de plus en 6 ans. Or, les moins de 20 ans représentent déjà près d’un tiers de la population. Tous ces facteurs montrent combien ce nouveau lycée est essentiel pour répondre aux besoins de notre jeunesse, qui seront encore plus grands demain.

Un terrain de 10000 m2 à transférer à la Région

Pour que le projet se concrétise, la Ville doit céder un terrain de 10 000 m2 à la Région. Elle a donc étudié tous les lieux susceptibles de répondre à ce critère.

Consulter la note d’analyse foncière

À l’origine, deux emplacements, dans le quartier de l’Horloge aux Bas-Pays, avaient été pressentis. Toutefois, l’un d’eux a été racheté par un promoteur privé, le rendant inaccessible. Le second est composé de multiples parcelles appartenant à divers propriétaires, rendant impossible, dans les délais impartis, l’assemblage de la superficie nécessaire à la construction du lycée. Les politiques gouvernementales ont baissé l’accès aux outils de la préemption. Alors que la Ville ne dispose plus de foncier, les prix augmentent de manière vertigineuse dans la zone.

Seul le terrain de football Guimier possède les caractéristiques nécessaires

Alors comment trouver du foncier en remplissant les critères temps, superficie et budget ?

Le stade Stalingrad, le secteur échangeur/T1 et le stade Jean Guimier ont fait également l’objet d’une analyse minutieuse.

Il en ressort que seul le terrain de football Guimier présente toutes les caractéristiques nécessaires, en totale maîtrise technique et foncière et dans les délais impartis. Sa superficie est de 10 400 m2, il appartient à la Ville et ne présente aucune anomalie, contrairement au stade Stalingrad où il faudrait modifier le PLUI et combler d’anciennes carrières souterraines, pour un coût très élevé. Sa proximité immédiate avec le collège Courbet en fera un pôle d’éducation exemplaire, avec également la piscine et le gymnase Guimier qui bénéficiera d’une rénovation totale. Le terrain de football sera, quant à lui, transféré au stade Stalingrad qui accueillera un deuxième terrain de football et de nouvelles infrastructures avant la cession du foncier Guimier à la Région.