Pour répondre aux enjeux de l’inclusion professionnelle, de la formation et de l’accès au numérique, la Ville propose un modèle inédit de coopération et d’ouverture à destination de tous les publics. Ce nouveau tiers-lieu municipal, d’une surface de 1200 m², sera inauguré le 5 juin à 18h, dans le cadre du projet de renouvellement urbain au cœur du quartier Gagarine.

Catégorie : Emploi

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Regrouper les acteur·rice·s de l’accompagnement vers l’emploi

« L’émancipation ne se décrète pas, elle se construit. Ce lieu sera un espace de réparations sociales, de capacitation et de dignité. C’est en partant des besoins des habitant·e·s que nous pouvons co-construire des solutions durables. Nous allons faire de la Fabrique un modèle d’inclusion active, en lien avec les acteur·rice·s du territoire » explique Mathieu Langlois, Maire-adjoint délégué à la Vie économique locale, aux Commerces, à l’Entrepreneuriat, à l’Économie sociale et solidaire, à l’Innovation et à l’Emploi.

La Fabrique de l’Émancipation Claude Alphandéry réunit, sous un même toit, des acteur·rice·s incontournables de l’insertion et de la formation :

  • ACTES (Agence Communale pour la Transition Écologique et Solidaire), également agréée ACI (Ateliers et chantiers d’insertion), développe des emplois en insertion autour de l’agriculture urbaine, de la transition écologique et du service public de proximité.
  • L’Antenne Locale d’Insertion de Romainville/Noisy-le-Sec, portée par le Département de la Seine-Saint-Denis, accompagne les allocataires du RSA dans leur parcours d’insertion.
  • PoleS, groupement d’économie solidaire qui anime un atelier chantier d’insertion destiné à former des conseiller·ère·s numériques certifiés. PoleS pilote également un FabLab, espace de fabrication numérique ouvert à tou·te·s, et un espace de médiation numérique pour accompagner les personnes peu familières avec les outils digitaux dans leurs démarches du quotidien.
  • Les professionnel·le·s animant les dispositifs du PLIE (Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi) et des clauses d’insertion, ainsi que la mission locale MIEJ 93, dédiée aux 16 à 25 ans, et l’association Nouvelle G, active auprès des habitant·e·s du quartier Gagarine.

Coopération et transversalité au cœur du projet

Le fonctionnement de la Fabrique de l’Émancipation repose sur un principe fondamental : favoriser la collaboration entre structures pour décloisonner les parcours d’insertion. La mutualisation des espaces, organisés par usage (accueil, ateliers, formation, co-working), facilite les synergies entre professionnel·le·s et simplifie les parcours des bénéficiaires. La configuration des locaux a été pensée pour rompre avec les représentations classiques de l’accueil administratif : mobilier évolutif, espaces ouverts, bureaux partagés. Un aménagement et un fonctionnement qui visent à rendre les usager·ère·s acteur·rice·s de leur propre parcours d’émancipation. La Fabrique est également ouverte aux entreprises du territoire, invitées à utiliser ses espaces pour organiser sessions de recrutement, forums de l’emploi ou rencontres professionnelles. En favorisant la rencontre directe entre les employeur·e·s et les chercheur·euse·s d’emploi, le lieu renforce les chances d’une insertion rapide et durable. Pour Christilla Chauvin, directrice du Développement Local et de l’Inclusion professionnelle : « La Fabrique de l’Émancipation sera un lieu inédit de synergies entre acteur·rice·s public·que·s et privé·e·s, au service de l’inclusion professionnelle et numérique des publics éloignés de l’emploi. La mutualisation des locaux, le partage quotidien des expériences et des pratiques participeront au décloisonnement des dispositifs, et ainsi à déployer ensemble un service public renouvelé, au plus près des habitant·e·s. »

Un lieu vivant, ancré dans son quartier

À la Fabrique de l’Émancipation, on ne sépare pas accompagnement professionnel et vie de quartier. Bien au contraire : le lieu s’inscrit au cœur de la dynamique locale, en lien avec le centre social Assia Djebar (ouverture prochainement), le Verger et les Potagers Gagarine, projets d’agriculture urbaine
de la Cité Maraîchère… et surtout avec les habitant·e·s. Parce qu’un parcours d’émancipation commence souvent par une rencontre, une idée, une envie partagée, la Fabrique organise des ateliers, des événements, des temps d’échanges ouverts à tou·te·s. C’est un lieu où l’on vient pour apprendre
ou se former, mais aussi pour créer du lien, trouver de l’inspiration, retrouver confiance. Ce tiers-lieu municipal n’est pas figé : il bouge, il s’adapte, il respire
avec son quartier. Il attire aussi celles et ceux qu’on ne voit pas ailleurs, les publics invisibles ou éloignés des dispositifs classiques, pour leur tendre une main et leur proposer de faire un pas de côté ou un pas en avant.

Des partenaires engagés autour d’un projet commun

La réalisation de ce projet d’envergure a été rendue possible grâce au soutien financier du Fonds Européen de Développement Régional (FEDER), de la Région Île-de-France, de la Métropole du Grand Paris, du Département de la Seine-Saint-Denis et de la ville de Romainville. La Fabrique de l’Émancipation incarne l’ambition de la Ville : proposer un modèle municipal innovant et inclusif, pour accompagner chaque habitant·e
vers plus d’autonomie, de compétences
et d’opportunités professionnelles.

Grand résistant, Claude Alphandéry donne son nom à la fabrique de l’émancipation. Il devient, en 1974 aux côtés de François Mitterand, un pionnier de l’économie sociale et solidaire en créant France Active et présidant le Conseil National de l’insertion dès 1991. En tant que premier président du Labo de l’ESS, il contribue significativement à structurer et développer ce secteur en France.

Rendez-vous :

  • Inauguration de la Fabrique de l’Émancipation Claude Alphandéry
  • Jeudi 5 juin à 17h30
  • Mail Joséphine Baker
  • Quartier Gagarine