Les points d'intérêt patrimonial de la commune, à (re)découvrir.

L’Hôtel de Ville

Point d’intérêt n°1 des parcours Bouge dans ta ville.

La construction de la mairie de Romainville, pour laquelle le Duc de Noailles, propriétaire du château, vend un emplacement en 1829, ne démarre qu'après création en 1867 de la commune des Lilas et la guerre de 1870. La Municipalité sollicite l’architecte Paul-Emile Lequeux. Il réalise une mairie-école de facture néo-classique, une belle bâtisse de trois étages dont l'entrée est encadrée de pilastres et colonnes doriques. L'entrée donne sur un vestibule d'où s'élève un escalier monumental, lui aussi encadré de colonnes doriques. Le bâtiment est inauguré le 20 décembre 1873 par le maire de l'époque, Émile Genevoix.

Trente ans après, en 1905, l 'architecte Henri Viet est chargé de l'agrandir. Il construit deux ailes, tronquées à la hauteur du deuxième étage et, à l'est, une salle des fêtes dont le décor est effectué par le peintre Jean-Joseph Enders.  Au centre de cette salle se dresse une cheminée monumentale, surmontée de deux statues allégoriques symbolisant la Cité ; un buste occupe le médaillon central.

En 1917, le peintre Maton-Wicart réalise quatre panneaux, peints directement sur le mur, pour la salle des mariages (La Promenade des fiancés, L’Entrevue, Le Mariage et La Famille).

La mairie est une nouvelle fois agrandie en 1963 par la construction d'une aile s'ouvrant sur l'avenue Paul-Vaillant-Couturier, pour accueillir les services administratifs.

Enfin, en 1993, la cheminée est décorée d’un médaillon central avec une vue du château de Romainville d’après un dessin du 18e siècle.

Les Blones, Les Loriots

Point d’intérêt n°2 des parcours Bouge dans ta ville

Le coteau offre une belle vue panoramique sur la plaine des Bas-Pays, de Bondy et de Bobigny. C'est pourquoi Romainville a été un objectif militaire.

Le caractère stratégique du promontoire de Romainville a, très tôt, poussé les autorités à le renforcer afin de l'insérer dans la ceinture de la ligne de forts entourant Paris. Ceux-ci furent édifiés à l'instigation de Thiers, de 1843 à 1871.

Le fort de Noisy (29 hectares) est incorporé en 1859 au territoire de Romainville. L'omniprésence de la bâtisse confirme l'importance du fait militaire dans l'histoire de la ville.

Pendant la guerre de 1870, les Prussiens occupent le fort de Romainville et visent Paris de leurs obus. Ils prennent la capitale le 1er mars 1871. Le fort de Romainville (25 hectares) est aujourd'hui sur le territoire des Lilas.

Entre les deux forts se trouvait autrefois la redoute (petit fort) dite des Blones.

Situés sur le coteau, les Loriots et les Blones bénéficient d'une exposition idéale pour les cultures fruitières et le vignoble. Jardins et arboriculture prospèrent autour de l'ancienne redoute.

La viticulture est aussi pratiquée de longue tradition aux Loriots.

Un parc, anciennement communal et aujourd'hui géré par la région Ile-de-France, a été inauguré sur le coteau le 24 mai 1969. Il correspond à l'emplacement d'une ancienne carrière, dite de Béthisy. On y trouve des arbres de toutes sortes sur 10 hectares : peupliers, acacias, tilleuls, marronniers, noyers d'Amérique, cognassiers, etc. Et aussi une aire de jeux pour enfants et de beaux panoramas sur la Seine-Saint-Denis.

Les Maisons des carriers

Point d’intérêt n°3 des parcours Bouge dans ta ville.

Ces maisons, situées du n°20 au n°22, rue des Bas-Pays, sont construites aux environs de 1870. D'abord propriétés du maître-carrier Gauvain, elles sont par la suite données en location à la société Mussat et Binot qui y loge des ouvriers à partir de 1910.

L’exploitation souterraine des carrières à Paris et en région parisienne commence au 17e siècle. Mais à la suite de nombreux accidents, cette activité est interdite en 1913 à Paris intra-muros (décret du 4 juillet 1813). Elle se développe par conséquent en banlieue.

Bourg jusque-là essentiellement voué à l’agriculture, Romainville se développe entre 1870 à 1900 grâce à l’exploitation intensive d’un vaste gisement de gypse (plâtre) et de glaise. 

Le plâtre de Romainville, d'excellente qualité, s'exporte jusqu'en Amérique.

La rue Louise-Dory et l’aventure pharmaceutique

Point d’intérêt n°4 des parcours Bouge dans ta ville

Cette rue est la partie basse du très ancien chemin vicinal n°5, le chemin du Trou Vassou. Elle prend en 1929 le nom de Louise-Dory, une bienfaitrice de la commune, descendante d'une très vieille famille romainvilloise.

A la fin du 19e siècle, sur 268 hectares de superficie communale, 256 sont encore cultivés. Cependant, les ressources du sous-sol et la présence de voies de transport (canal de l’Ourcq, chemin de fer et route vers l'Allemagne et la Flandre) favorisent l’industrialisation des Bas-Pays. Les vergers, cultures légumières et maraîchères, champs et clôtures se maintiennent d'abord quand les premières industries (fonderies, fabrique de vernis) s'installent.

Mais dès 1900, le quartier voit s'élever des usines. Dès lors, la population des Bas-Pays s’accroît. Un quartier ouvrier se forme rapidement, avec certainement une grande part d'auto-construction. Le bâti est souvent modeste mais sa diversité confère au site un cachet pittoresque assez agréable. C'est l'urbanisation pavillonnaire du coteau. On relève l'originalité de certains pavillons.

Entre 1921 et 1926 la population du quartier passe de 891 à 1349 habitants. Une école, baptisée Louise-Dory, est ouverte en 1928 pour les enfants du quartier.

Si le bâti individuel se multiplie, les premiers logements collectifs apparaissent dans les années 1930. La Sémaroise édifie à cette époque 89 logements dits « habitations à bon marché » (HBM) à l'angle de l'avenue Gaston-Roussel et de la rue Louise-Dory. Les premiers logements sociaux de Romainville. L’office public d’HBM voit le jour en 1936 et devient l'office public d'habitations à loyer modéré (OPHLM) en 1954. A cette date, Romainville compte 19 217 habitants.

Dans les années 1960 naissent les grands ensembles collectifs, comme les cités Parat et Langevin. Près de 400 logements sont construits dans le secteur entre 1961 et 1965.

 La rue Louise-Dory se trouve au cœur de la zone industrielle des Bas Pays. L'entreprise Roussel-Uclaf occupe en effet, à partir de 1924, la partie ouest de la rue.

Au 20e siècle l’industrie pharmaceutique, puis l'industrie chimique, se développent dans le secteur. Cela est notamment dû à la proximité des abattoirs de la Villette. Le traitement des os, des peaux, du sang, des bas-quartiers permet la manufacture des colles, gélatines, savons puis de médicaments.

L'usine Carnine-Lefrancq du Docteur Fumouze est pionnière. Elle produit en 1902 un fortifiant à base de sang de bœuf contre l'anémie, le sirop Deschiens.

En 1911, Gaston Roussel, propriétaire à Romainville, docteur en médecine et diplômé de l’École vétérinaire, crée l'Institut de sérothérapie hématopoïétique (ISH). Les premiers bâtiments sont construits entre la route nationale 3 et la route de Noisy. Dans ces locaux, qui n'existent plus, sont conçus les premiers sérums et fortifiants.

Les premiers ateliers de prélèvements sanguins sont installés auprès des écuries du Service de nettoiement de la Ville de Paris, qui comptent près de 1000 bêtes en 1926.

En 1928, le docteur Roussel, en collaboration avec des chimistes, biologistes et pharmaciens, fonde l'Union chimique des laboratoires associés français (Uclaf) pour le développement de la recherche chimique au sein du groupe Roussel. 2000 ouvriers et techniciens sont employés sur un site de 7 hectare.

Le bâtiment Pasteur est inauguré en 1930. Ateliers, entrepôts, garages, réfectoire, chaufferie et château d'eau sont construits autour. Pour répondre à une production croissante, l'Uclaf et l'ISH construisent de nouvelles écuries. La cavalerie de 1400 chevaux nécessite l'installation d'un manège et d'enclos pour le pâturage. Ces aménagements confèrent au site l'aspect d'un gigantesque haras normand. La construction d'une entrée monumentale marquée par un porche sous pavillon orné d'un colombage, ainsi que par une tour de l'horloge insolite et pittoresque, parachèvent cet ensemble. 

En 1942, un grand centre de recherches pharmaceutiques s’installe à Romainville. C'est la naissance du groupe Roussel-Uclaf. Au milieu des années 1960, près de 4000 personnes travaillent sur le complexe qui couvre jusqu'à 25 hectares.

Avec 14 500 emplois sur trente sites en 1982, Roussel-Uclaf détient un véritable empire pharmaceutique. De nouvelles constructions sortent de terre. En 1990 un bâtiment pour la division santé et un parking de mille places voient le jour.

Le groupe allemand Hoescht devient actionnaire majoritaire en 1993. Avec la constitution du groupe international Hoescht-Marion-Roussel (HMR) en 1995, des restructurations sont effectuées ; le siège social de l'entreprise est transféré sur le site. Cela entraîne la construction d'un nouveau bâtiment, qu'on nomme Marie-Curie ; en verre et métal, il a la forme d'un fer à cheval.

La fusion de HMR et Rhône-Poulenc en 2000 entraîne la création d'Aventis-Pharma qui devient Sanofi-Aventis.

Aujourd'hui c'est le parc technologique Biocitech qui occupe le site. Il bénéficie de 30 000 m2 de laboratoires et 8 000 m2 de locaux annexes. La vocation tertiaire du site s'est par ailleurs accrue et le siège d'Est Ensemble y a été installé.

Le monument au Cosmos

Point d’intérêt n°5 des parcours Bouge dans ta ville.

La cité Youri-Gagarine est construite par l'OPHLM sur l’îlot des Fontaines dans les années 1960. 769 logements sociaux sont inaugurés en octobre 1969 en présence du cosmonaute Pavel Popovitch.

Un monument commémoratif est érigé dans la cité, à l'angle de la rue Vassou et de l'avenue Lénine. Un Signal, hommage à la conquête pacifique du Cosmos, est l'œuvre de René Fumeron ; elle date de 1970. Une flèche de huit mètres de hauteur émerge d'un faisceau en tubes d'aluminium anodisé.

Les travaux de rénovation du quartier ayant nécessité son déplacement en 2018, le monument se trouve aujourd’hui à l’angle de la rue Vassou et de l’avenue du Colonel-Fabien.

Le quartier Youri-Gagarine fait actuellement l’objet d’un important programme de rénovation urbaine, entamé en 2016. 

La rue de Paris et le vieux bourg

Point d’intérêt n°6 des parcours Bouge dans ta ville.

Le vieux Romainville, à l'aspect campagnard, est le noyau autour duquel s’est développée la ville d'aujourd'hui. Les voies ont traversé des siècles. Leur tracé initial, ainsi que la structure d'un bâti bien conservé et à échelle humaine, n'ont pas changé depuis 150 ans. Un chemin d'origine qui « suit le pas des ânes ».

D'anciennes fermes du 18e siècle, ou maisons de cultivateurs, pittoresques avec leurs entrées charretières ou cochères subsistent dans le centre-ville (rue de Paris, rue Joseph-Bara, rue Gabriel-Husson, rue Saint-Germain) et contribuent à l'aspect campagnard du cœur de village.

Le caractère villageois est marqué par les rues étroites, sinueuses et par les trottoirs réduits. Le centre ancien possède des constructions de même matériaux (brique et roche de meulière), de même volume et de même hauteur.

Entre 1900 et 1940, on dénombre de nombreuses boutiques et lieux de consommation qui sont fréquentés par les Romainvillois et les visiteurs. On retient l'extrême animation d'un centre où se trouvent boutiques et débits de boissons. L'afflux de parisiens, les fins de semaines avec la déserte du tramway, permet ce développement ainsi que celui des bistrots et guinguettes.

La place du marché

Point d’intérêt n°7 des parcours Bouge dans ta ville.

Un marché s'installe en 1923 à l'angle des avenues de Verdun et du Président-Wilson. Cela ouvre un nouveau carrefour important de la ville, avec la place Carnot. L'endroit, bien desservi par le tramway, prend le nom de place du Marché puis, en août 2014, de place du 19 Mars 1962.

Le bureau de Poste de la commune est construit en 1925 au n°79, avenue du Président Wilson. Le bâtiment en brique garde son premier usage jusqu'en 1968. Il accueille ensuite l'école de musique de Romainville, devenue le Conservatoire à rayonnement départemental Nina-Simone.

Des débits de boissons et des commerces s'installent sur tout le pourtour de la place, les enseignes se succèdent.

La place du 19-Mars-1962 fait actuellement l'objet d'un réaménagement. 

La rue Saint-Germain, le passé agricole

Point d’intérêt n°8 des parcours Bouge dans ta ville.

Au début du 20e siècle, la rue Saint-Germain est bordée de jardinets et de pavillons aux volumes et genres très variés. L'urbanisation est limitée.

Les cultures délicates sont pratiquées en clos sur de petites parcelles cultivées et bien délimitées (10x40 mètres) entourées de mûrs à plâtre à l'abri desquels mûrissent précocement légumes et fruits. Les clos constituent de remarquables micro-climats permettant le mûrissement précoce des cultures fruitières, légumières et florales destinées aux marchés parisiens.

Jusqu’aux années 1920, la rue Saint-Germain et l’avenue de Verdun marquaient la limite entre les terres agricoles et le cœur du village. La rue de la République était une autre limite de l‘urbanisation.

Les vergers situés dans l'actuel quartier Marcel-Cachin, les cultures de fraises le long de l'actuel boulevard Émile-Genevoix, la production horticole et florale (pivoines, chrysanthèmes, fleurs blanches, etc.) de l'avenue de Verdun disparaissent progressivement après la Seconde Guerre mondiale.

Le monument aux bienfaiteurs de la ville

Point d’intérêt n°9 des parcours Bouge dans ta ville.

Dans les années 1930 il est décidé d’ériger un monument pour honorer et perpétuer la mémoire des bienfaiteurs de Romainville, à la demande de Louise Dory qui demeure alors au n°65 de la rue Gabriel-Husson, à l'angle de la rue Émile-Genevoix.

Ce monument est réalisé en 1935 par Pierre Vaudrey (1873-1951) dans un bloc de pierre de 35 tonnes qui provient de la carrière de Fenières près de Saint-Malo. Il a été restauré en 1998.

D'origine lyonnaise, Pierre Vaudrey monte à Paris en 1891 où il signe des ornements de façade mais surtout des statues de marbres et de bronze pour des cimetières de la région parisienne, des territoires d’Outre-mer et d'Amérique du Sud. Le Père-Lachaise compte à l’époque une quarantaine de ses œuvres, dont beaucoup ont été dérobées depuis. Il installe son atelier rue Ramus puis au n°4 de la rue Émile-Landrin ; il travaillera pendant quarante ans dans l’actuel 20e arrondissement de Paris. Une place de l’arrondissement est baptisée Pierre-Vaudrey le 18 septembre 1998.

Les principaux bienfaiteurs de la Ville sont :

l'abbé Bourbon fait don en 1726 de huit arpents de terre dont le revenu servira à payer un maître préposé aux écoles de charité ;

  • Geneviève Aubin fait un legs en 1739 de trois arpents de terre pour aider à la fondation d'une école de filles qu 'elle souhaitera tenue par les sœurs de la Charité. Toutefois l'école fut laïque ;
  • Jean-Pierre-André Houël est celui qui s'est montré le plus généreux envers la commune. Né en 1756 à l'Aigle (Orne), il fait ses études au séminaire d’Évreux et est reçu médecin. Curé de Romainville en 1783, il met sa science et sa bonté à la disposition des humbles. Il est choisi comme premier maire de la commune en 1790. Puis, contraint à l’exil entre 1791 et 1815, il écrit son testament à Florence. Il destine des fonds à l'établissement sur la commune des sœurs de la Charité Saint-Vincent de Paul pour l'instruction des jeunes filles et pour les soins aux indigents ;
  • Marie-Catherine, veuve Aublet née Allard, rentière, demande en 1894 à la Ville de désigner tous les deux ans une rosière, jeune fille pauvre, travailleuse et vertueuse récompensée l'année de son mariage ;
  • Louise Dory, cultivatrice, dote tous les ans depuis 1927 un orphelin pauvre de la commune de 8000 francs.

Le point culminant de Romainville

Point d’intérêt n°10 des parcours Bouge dans ta ville.

Le point le plus haut au-dessus du niveau de la mer de la commune (121 mètres) se trouve à l'intersection des rues Gabriel-Husson (autrefois rue Saint-Pierre) et de l'Abbé Houël.

On est à 112 mètres à l'angle des rues Gabriel-Husson et Joseph-Bara, et à 56 mètres aux Bas-Pays.

Les édifices religieux

L’église Saint-Germain l’Auxerrois

L’église fut édifiée en 1787, sur les plans de l’architecte Alexandre-Théodore Brongniart, à qui on doit également la Bourse de Paris. Elle contient un certain nombre d'œuvres d’art : une statue restaurée de la Sainte-Vierge et des stalles de bois dans le chœur datant du 16e siècle, une statue classée de la Vierge à l’enfant du 17e siècle, une statue classée de Saint-Louis datant de 1860. L’église est inscrite à l’inventaire des monuments historiques.

Le Château

Construit en 1630 par Nicolas de Quelen, le château était de style Louis XIII. Il demeura la propriété de la famille Ségur de 1723 à 1791. Parmi les hôtes célèbres qui y séjournèrent, citons la peintre Elisabeth Vigée Lebrun.

Plus tard, le parc du château fut transformé en une vaste carrière de gypse avant d’être acheté par la Ville en 1988 puis par la Région. La seule aile subsistante, très endommagée, a été détruite au printemps 2017.

Il est envisagé de créer une entrée de l’Île de Loisirs régionale de la Corniche des forts à son ancien emplacement.

Services des Archives

Services des Archives

Place de la Laïcité

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Du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 17h (sur rendez-vous pour les recherches)