Comment la Ville gère-t-elle l’aide aux personnes fragiles et isolées pendant la crise sanitaire ? Deuxième partie : les aides sociales.
Catégorie : Solidarité
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Les services du CCAS se sont aussi réorganisés pour renforcer les aides d’urgence aux personnes en difficulté. Contrairement à d'autres villes, le CCAS de Romainville est resté ouvert tous les jours, maintenant un accueil physique chaque matin pour la distribution des aides d’urgence (aides alimentaires sous forme de tickets-services, aides à l’énergie, aux obsèques) et la distribution du courrier des personnes domiciliées (qui n’ont pas d’adresse postale). Les autres demandes sont assurées sur rendez-vous (aides sociales et autres).
Dès le début de la crise sanitaire, le service RSA a arrêté de recevoir le public et a adapté ses missions d’accompagnement à distance. Désormais, ses agent·e·s prêtent main forte à leurs collègues du service des aides sociales en complément du suivi téléphonique de leurs bénéficiaires.
Depuis le lundi 16 mars, l’attribution des aides alimentaires a été assouplie. En temps normal, une demande est validée en commission, avec une réponse en fin de semaine et un versement pour une durée de quinze jours. Aujourd’hui, les aides sont attribuées pour un mois et immédiatement délivrées. Ce système allégé permet de restreindre les déplacements à l’Hôtel de Ville, minimisant les contacts. De plus, des kits d’hygiène et des kits bébé sont distribués directement afin de ne pas empiéter sur le budget alimentaire des bénéficiaires.
« Pendant les quinze premiers jours du confinement, la plupart des acteurs institutionnels et associatifs ont fermé par mesure sanitaire » explique Rémy Robert, responsable des Aides Sociales et Solidarité. « Nous avons alors accueilli toutes les demandes. Une collaboration étroite s’est mise en place avec les opérateurs sociaux, principalement la Croix-Rouge française, Interlogement 93 (opérateur du 115) et le Secours populaire. Nous avons travaillé main dans la main avec le responsable du comité romainvillois du Secours Populaire M.Mangalam, qui a continué à assurer les deux distributions alimentaires hebdomadaires. Il n’y a eu aucune rupture dans l’accompagnement des personnes qui se sont présentées à nous depuis le début de la crise, y compris pour des personnes jusqu’ici inconnues de nos services et qui se sont trouvées sans plus aucune ressource du jour au lendemain. »
« Nous faisons face à des cas extrêmement difficiles » souligne un agent. « Chaque matin en arrivant, on ne sait pas à quoi s’attendre. Certaines personnes sont plongées dans une très grande précarité, certaines viennent nous voir avec la faim au ventre. On fait le maximum pour leur venir en aide, avec les moyens que nous avons. Nos équipes sont soudées, très professionnelles et le fait de se relayer permet à chacun·e de souffler. »
Dans les locaux du CCAS, à l’Hôtel de Ville, douze agent·e·s se relayent toute la semaine, en rotation dans les trois pôles recentrés ici : plan isolement, aides sociales et maintien à domicile. Les effectifs du CCAS sont quasiment au complet, avec une quarantaine d’agent·e·s en tout en comptant les aides à domicile.